Galiot de Genouillac

Jacques de Genouillac, - dit Galiot, est né en 1465, de Jean II Ricard de Gourdon de Genouillac et de Catherine Del Bosc descendante de la famille d'Assier.

En 1480 il devient Page du Roy Louis XI ; à la mort de celui-ci, le Roy Charles VIII lui succède. Galiot est admis dans l'une des Compagnies des Gentilshommes de la Garde du Roy en 1491. Il devient écuyer du Roy, en 1492 Grand écuyer du Dauphin. A l'avènement de Louis XII en 1498, il est Capitaine de Francs Archers du Quercy, Agenois et Gascogne. Il est en outre Capitaine d'une compagnie de 25 lances.

En 1501, il prend part aux opérations de la Flotte Chrétienne contre les Turcs en mer Egée. Jusqu'en 1512, il est de toutes les campagnes, Flandres, Italie. Cette année là, il est nommé maître et Capitaine Général de l’artillerie, le 16 mai 1512. En 1515 Louis XII décède, François Ier lui succède et confirme Galiot dans ses charges.

En août 1515, le seigneur d’Assier fait franchir les Alpes à 72 gros canons et 2.500 pionniers par les cols de Mont Genèvre et de Suze. Les 13, 14 et 15 septembre 1515 : Bataille de Marignan et victoire des armés Françaises grâce à l'artillerie de Galiot que son financier Guillaume de Seigne, qui avait réussi les financer. En 1520, il organise l'entrevue du "Camp du Drap d'Or" entre Henri VIII d’Angleterre et François Ier.Ilchargera Guillaume de Seigne de tous son financement.

Il commande et guerroie un peu partout jusqu'à la campagne du Milanais qui débute en 1524. Le 25 Février 1525 : désastre de Pavie, François Ier est capturé ainsi que son fidèle maître d'artillerie.

Galiot de Genouillac, relâché, s'occupe de la libération de son Roy et fait merveille dans cette tâche diplomatique. Après le retour du Roy en 1526, celui-ci le nomme le 2 mars, Grand Ecuyer de France et, lui confère l'ordre de St Michel. Cette charge de Grand Ecuyer lui donne la troisième place dans le Royaume, après le Roy et le Connétable. En 1530 il organise : le retour des Fils de France, gardés en otages en Espagne depuis 1526 et la réception à Bayonne de la future Reine Eléonore, sœur de Charles Quint. Malgré qu’ils soient Beaux-frères François Ier et Charles Quint entament une troisième guerre.

Ecartelé : aux 1 et 4 d'azur à trois étoiles d'or, mises en pal ; aux 2 et 3 d'or, à trois bandes de gueules
Ecartelé : aux 1 et 4 d'azur à trois étoiles d'or, mises en pal ; aux 2 et 3 d'or, à trois bandes de gueules

Nous conquérons la Savoie et le Piémont. La compagnie de 100 lances, qui appartient à Galiot, est commandée par son fils François d’Assier de Genouillac. Celui-ci, fils de Galiot et de sa deuxième épouse Françoise de la Queille, sera tué en 1544 à la Bataille de Cérisoles qui sera une victoire. En 1541 il est nommé aussi Lieutenant Général en Guyenne. En 1542 au début de la quatrième guerre avec Charles Quint le Grand Ecuyer de France, seigneur d’Assier est blessé au siège de Perpignan. Il dirige en 1544 le siège de Luxembourg avant la campagne de Cérisoles en Italie, où son fils devait trouver la mort.

Le 23 février 1546, il devient Lieutenant Général pour le Roy et est nommé Gouverneur du Languedoc. Le 15 octobre 1546 le seigneur Galiot meurt après une vie d’Honneur et de Gloire au service de la France.

 

 

Ces fonctions près du roi n’empêchent pas Galiot de se préoccuper de ses terres qui s’étendent dans tout le sud-ouest. Il y occupe également des fonctions judiciaires et militaires en tant que sénéchal du Quercy et lieutenant général de Guyenne. Sa présence se manifeste en particulier par de grandes commandes d’architecture : deux églises visent à assurer sa mémoire : la première à Lonzac où est enterrée sa première épouse et la seconde à Assier où il est inhumé. Son château familial, également à Assier, est également entièrement reconstruit pour en faire une demeure moderne. Galiot de Genouillac apparaît comme un commanditaire éclairé, non seulement dans la pierre, mais aussi dans de nombreux autres domaines, comme les armes, les livres, la tapisserie ou le vitrail. Il n’hésite pas à faire appel à des artistes qui maîtrisent le langage nouveau de la Renaissance française, habile mélange entre des influences italiennes et des préférences nationales profondément enracinées. On y retrouve en particulier le goût pour des allusions symboliques complexes, visibles sur les tapisseries ornées de la figure du demi dieu Hercule et dans la devise aujourd’hui encore énigmatique de Galiot : « J’aime Fort Une ».

 

 

Le château d'Assier

Le château d’Assier (Gallica : ARK ark:/12148/btv1b69026276)
Le château d’Assier (Gallica : ARK ark:/12148/btv1b69026276)

Seule reste de la Famille de Genouillac : Jeanne de Genouillac, que Galiot eut en 1512 de son mariage premier avec Catherine d’Archiac Dame de Lonzac (Charente Maritime), laquelle Jeanne était l'épouse du seigneur Charles de Crussol Vicomte d'Uzès (maintenant Duc de Crussol d'Uzès). La fille de Galiot, héritière de tous ses biens par la mort de son frère, François d'Assier, brave et vaillant seigneur, qui reçut une blessure mortelle à la bataille de Cérisoles, fut d'abord mariée à un Cruzol d'Uzès, et épousa, en secondes noces, le comte de Rhin-Saluces. Dans une transaction, passée en 1558 avec Hebrad, seigneur de Saint-Sulpice, elle se qualifie de dame d'Assier, comtesse de Rhin et de Quercy, femme de Jean Philippe, comte de Rhin-Saluces, colonel d'un régiment de vingt enseignes de Lansquenets.

Galabert Firmin
Galabert Firmin

L’église Saint-Pierre, commencée en 1540, composée d'une nef de deux travées, d'un transept, d'une abside à cinq pans précédée d'une travée barlongue. La balustrade à colonnes et entablements doriques qui ferme la chapelle du tombeau est datée de 1649. Dans la nef, les nervures des voûtes retombent sur des chapiteaux doriques surmontant des pilastres à la base épannelée. Surmontant le croisillon nord du transept, le clocher est flanqué d'une tourelle d'escalier octogonale. La décoration extérieure, à l'exception du portail ouest et d'une niche contenant autrefois une statue de la Vierge sur le côté sud, ne présente aucun caractère religieux. La frise continue qui fait le tour de l'église, illustre la vie du commanditaire, Galiot de Genouillac.

 

 

Tombeau de  Galiot de Genouillac
Tombeau de Galiot de Genouillac

Détail de la frise sculptée en périmétrie de l'église